L’exploitation forestière est l’ensemble des opérations commerciales et techniques qui permettent de récolter des bois. Elle représente l’étape numéro 1 de la transformation et de la valorisation de la production forestière. Son objectif principal est de permettre  le  renouvellement et la croissance des arbres d’avenir.

Les méthodes d’exploitation forestière

4 méthodes principales sont utilisées dans l’exploitation forestière.

La coupe à blanc ou coupe rase

La coupe à blanc est l’une de ces méthodes. Elle consiste à enlever tout le peuplement avant de replanter. Bien que cette solution soit simple et économique, elle n’est pas très bonne pour le sol qui est mis à nu. Elle est préjudiciable à la biodiversité. Un exploitant forestier Morexfor ne l’utiliserait certainement pas.

La coupe progressive de régénération

L’objectif de la coupe progressive de régénération est l’implantation d’une régénération naturelle sur le sol à partir d’arbres semenciers. Pour y arriver, 25% à 40% de la surface terrière est récoltée. Aussi, une centaine d’arbres de qualité est conservée par hectare en guise d’arbres-semenciers.

Ainsi, le couvert forestier est ouvert, les arbres dominés sont éliminés et la régénération naturelle est favorisée. Au final, la coupe finale se fait en 5 ans et 10 ans après la 1ere coupe progressive de régénération. Les semis en essences principales sont en ce moment bien partagés en sous-bois et ont atteint une bonne hauteur pour survivre et évoluer.

La coupe avec arbres semenciers

La coupe avec arbres semenciers est semblable à la coupe rase. Sauf qu’ici, environ  10% des arbres qui ont un bon phénotype sont laissés comme des reproducteurs dans toute la zone de coupe. Les graines sont dispersées. Grâce à cette technique, la régénération naturelle est favorisée. Mais les conséquences sur l’écosystème sont presque les mêmes que la coupe à blanc.

La coupe jardinatoire

La coupe jardinatoire permet d’assurer la stabilité des classes d’âge. La croissance des classes inférieures d’arbres vient compenser l’évolution vers la classe supérieure. Ainsi, la densité résiduelle et la rotation, ainsi que la structure sont maintenues.

Il y a au moins 3 classes d’âge qui se développent comme un peuplement équienne. Pour que la coupe soit rentable, chaque rotation doit donner suffisamment de volume. On obtient alors une production maximale en contrôlant l’intensité de la structure résiduelle, de la rotation et de la coupe.

La coupe se fait de plusieurs manières. La première est le jardinage de groupes : à travers le peuplement, de petites clairières sont créées pendant la coupe. La deuxième est le jardinage d’arbre en arbre. Il s’agit d’une coupe uniforme dans le peuplement.

Les méthodes de récoltes

Plusieurs méthodes sont utilisées pour les opérations d’abattage. Les arbres sont soit récoltés en grande longueur, en bois court, ou en arbre entier.

En bois court

Les arbres sont coupés, ébranchés, tronçonnés et triés au même endroit. Le houppier et les branches sont laissés dans la forêt.

En arbre entier

Une fois abattus, les arbres sont directement envoyés en zone de dépôt. Ce n’est que sur place là-bas qu’ils sont tronçonnés et ébranchés.  Avec cette méthode, une quantité importante de rémanent reste sur la zone de dépôt.

En grande longueur

Sur place, les arbres sont abattus, ébranchés et éhoupés. Ensuite, la grume est envoyée dans la zone de dépôt. Elle y est tronçonnée et chargée sur un camion. Des rémanents restent sur la zone de coupe.